The Factory (Clichy)

À l’ère des modes de travail réinventés (nomadisme, télétravail, etc.), l’immeuble de bureaux doit évoluer et offrir des espaces à la fois plus flexibles, modulables et multi-usages. C’est sur ce principe qu’a été imaginé l’immeuble Factory, situé au cœur du quartier Sanzillon à Clichy, avec ses coursives faisant à la fois office de passerelle entre les étages, de jardin suspendu, de lieu de rencontre ou encore d’espace de travail.

Éléments clés :

  • Finaliste Grand prix du SIMI 2020
  • 12 500 m2 de surface
  • 250 m2 de commerces
  • une capacité de 1 200 personnes
  • certifications : HQE Construction niveau Exceptionnel, BREEAM niveau Very Good et Well niveau Silver

Développé par OGIC et conçu par l’agence Brenac & Gonzalez & Associés rue Madame de Sanzillon à Clichy (92), l’immeuble Factory symbolise le renouveau d’un quartier en pleine mutation, dynamisé par l’extension de la ligne 14 du métro parisien. S’inscrivant dans une démarche environnementale ambitieuse, il a été vendu en VEFA à AG2R La Mondiale.

Symbole d’une reconquête, la conception de Factory vise à promouvoir un esprit nouveau qui tend à sortir des standards des modes de travail : permettre un foisonnement d’usages et d’idées. Un immeuble où il fait bon « vivre ensemble » raconte Emmanuel Person, architecte du projet.

Une architecture inspirée du patrimoine industriel de Clichy

Si Factory a les yeux tournés vers le futur, son identité architecturale s’inscrit dans la rencontre entre l’histoire industrielle de Clichy et une architecture tertiaire contemporaine.

Le bâtiment se compose d’un socle minéral fait de pierre de lave et d’une structure métallique plus aérienne, à l’image de la Maison du Peuple de Clichy par Jean Prouvé. Cette trame est constituée de profilés métalliques gris, en référence aux constructions industrielles, et formant de grandes baies de 5m de large non sans rappeler la façade des entrepôts du Printemps, aujourd’hui siège social d’Amazon France.

Factory affirme aussi la référence à l’architecture de style new-yorkais, avec ses grandes ouvertures vitrées baignant les bureaux de lumière : des lofts et des ateliers.

Un îlot habilement ouvert sur le quartier

Tout a été pensé pour éviter que l’îlot, d’une longueur conséquente, ne se referme par d’immenses murs et façades, bloquant ainsi les perspectives.

Au contraire, nous avons cherché à apporter une véritable porosité, en générant de l’ouverture et en favorisant de nouvelles perspectives urbaines : en particulier, une nouvelle transparence entre la rue Madame de Sanzillon et le boulevard Victor Hugo, dans le prolongement de la rue Mozart.

Le projet maintient donc une distance par rapport aux limites transversales aux rues, l’occasion de faire pénétrer la lumière au cœur d’îlots, jusqu’au jardin. Se profile alors un vrai dialogue urbain cohérent.

Une architecture flexible et tournée vers les échanges

Avec l’accélération de la transformation de nos manières de travailler, il est impératif que les bureaux puissent s’adapter aux changements, et non les ralentir.

Toute la géométrie de Factory offre une sécabilité des plateaux et une flexibilité d’usage. Les deux lots s’organisent autour d’un palier central généreux, conçu pour accueillir des espaces multi-usages ayant vocation à devenir des lieux d’attente, d’échange informel ou de passage selon les volontés des utilisateurs. Les plateaux offrent une totale flexibilité d’aménagement où sont néanmoins identifiées des zones de salles de réunion et des espaces tisaneries.

L’autre axe majeur a été de favoriser la circulation et les échanges, propices au foisonnement d’idées et à l’innovation. Ainsi, des coursives ont été réalisées à chacun des étages, sorte de « jardin suspendu » faisant le lien entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment et permettant, non seulement, de relier facilement un plateau à l’autre, mais aussi d’offrir aux occupants des lieux d’échange et de détente. « Plus on monte, plus les coursives se transforment en terrasse, pour devenir le lieu de fêtes, d’évènement et de restauration le midi », raconte Emmanuel Person.

Pour orienter les collaborateurs vers les escaliers plutôt que vers les ascenseurs, moins propices aux échanges, les escaliers de type Chambord ont des portes équipées de ventouses afin de pouvoir les conserver en position ouvertes, une incitation douce imaginée selon les principes du nudge. Les circulations horizontales parcourent les plateaux de manière efficace dans une logique de flexibilité et d’adaptabilité des aménagements intérieurs.

Ces incitations douces sont aussi au service du bien-être et du contact avec la nature : en façade sud, des coursives accessibles paysagères ont été imaginées à chaque niveau pour permettre aux collaborateurs de profiter d’une ambiance chaleureuse.

« Plus on monte, plus les coursives se transforment en terrasse, pour devenir le lieu de fêtes, d’évènement et de restauration le midi »

Emmanuel Person, architecte du projet.

Une démarche environnementale ambitieuse au service du bien-être

La nature a été pensée comme partie intégrante de Factory, dans une volonté de favoriser les interactions entre les usagers du bâtiment et un milieu de vie végétalisé. Un surcroît de bien-être au service de la créativité et de la productivité.

La référence au jardin potager et au verger, présente dans les divers espaces plantés de l’opération, offre son unité au projet paysager, avec une palette végétale diversifiée. Par exemple :

  • Des poiriers à fleurs branchus de la base, taillés en espalier, bien adaptés à une plantation sur dalle et à la dimension des espaces offerts à leur développement, accompagnent le cheminement piétonnier dans la venelle, reliant la rue Madame de Sanzillon au boulevard Victor Hugo.
  • Des formes en tige, toujours en espalier, implantées dans une haie composée champêtre, agrémentée de framboisiers, sont utilisées au droit de la terrasse Sud de Factory.
  • Des ‘jardinières potagères’ linéaires, le long des garde-corps, accueillent plantes aromatiques et médicinales. Celles-ci sont vivaces telles l’oseille, la ciboulette, la menthe repoussant chaque printemps ou arbustives tel le romarin, le thym, la sauge gardant leur feuillage en hiver.
  • Des lianes volubiles telles l’akébie, le houblon, ou la vigne s’accrochent naturellement aux tirants entre étages, complétant ainsi la végétalisation de façade.

Accessibles à tous, de larges terrasses plantées dans les niveaux supérieurs viennent compléter les espaces extérieurs accessibles pour parfaire cet immeuble de bureaux résolument tourné vers l’humain.